Les mots
et les maux de la presse gratuite
L’idée selon laquelle : « La presse gratuite tue le journalisme de qualité » se répand
comme une traînée de poudre depuis 10 ans. Certains experts la considèrent comme
un plagiat de dépêches AFP pendant
que les consommateurs y voient un moyen d’acquérir diverses informations très
brièvement.
La rapidité de nos sociétés est à l’origine de la
presse gratuite qui permet de faciliter l’accès à l’information dans des
endroits et à des moments de la journée que nous n’aurions jamais envisagés
auparavant.
Mais une question se pose encore dans la tête des
détracteurs de celle-ci, la qualité de la presse gratuite peut- elle être
garantie ?
A ces personnes nous pourrions répondre que la
vocation première de la presse gratuite n’a jamais été d’apporter une
information ciblée sur un sujet précis qui serait développé en 4 doubles pages
à l’aide de témoignages poignants et de chiffres complexes.
La presse gratuite est, depuis le début, destinée à
extraire l’information brute ;
présente dans les dépêches AFP entre autre, et à la retranscrire dans des
articles concis.
Ainsi, un article commentant les présidentielles à
venir dans le quotidien Metro
ne comportera qu’un maximum de 10 lignes mais rapportera de façon très brève
l’essentiel de l’actualité.
Au contraire, la presse
généraliste vise à apporter des éclairages précis sur des sujets variés. De
la même manière, une double page sera consacrée au meeting de Jean-Luc
Mélenchon, reprenant une à une les promesses du candidat dans le journal Le
Monde.
Il semblerait que l’essentiel ne se situe plus au
niveau du traitement de l’information mais plutôt de son utilité. Le « fast-reading » a de longs
jours heureux devant lui et ses détracteurs ne sauront encore comment faire
monter à l’échafaud une information
déjà amputée de toutes fioritures.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire